À travers des DJ sets entremêlant breaks torpillés et basses caverneuses, Soa est capable d’exprimer ses forces accumulées durant tout son parcours de jeunesse. Elle aborde alors les thématiques de l’identité afro-descendante, et l’impact des minorités dans les musiques électroniques, à l’image de toute une génération d’artistes qui place l’engagement culturel et social au coeur de leur projet artistique.

Née au sein d’une famille musicienne franco-malgache, Soa grandit entourée de sonorités afrobeats, r’n’b et reggae. C’est ainsi pour restituer un héritage familial, et pour défendre la place des minorités comme étant le combat qui fait l’essence même des musiques électroniques, qu’elle décide de croiser avec brio autant de genres différents dans ses sets. Dancehall langoureux, breakbeat percutant, trap sensuelle, jungle déstructurée ou IDM post-club: un tour de force salué par les programmateurs et artistes locaux comme Less-O ou Simo Cell, qui l’invitera d’ailleurs à venir exprimer son talent pour un takeover sur Rinse FM très remarqué.

Depuis l’âge de 20 ans, Soa s’est professionnalisée dans la médiation culturelle. D’abord à l’Université Sorbonne Nouvelle, elle participe alors à la conception d’expositions dans des squats en banlieue parisienne. Ce multi-culturalisme urbain dans lequel elle grandit, ainsi que la découverte des musiques électroniques via un voyage marquant à Berlin, là propulse dans le monde culturel de la nuit. Conquise par la vision et la direction artistique et sociale des clubs allemands, Soa commence à travailler au club Macadam dès son installation à Nantes en 2018. Son expérience de la nuit nantaise l’amène à co-créer Zone Rouge avec Aasana en 2019, un collectif ayant pour objectif de mettre en lumière les femmes artistes et les minorités dans la culture des musiques électroniques via des actions culturelles et soirées inclusives.